Twixt, de Francis Ford Coppola
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avec Val Kilmer, Elle Fanning, Bruce Dern...
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11 avril 2012
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Bon, d'habitude, je ne vais pô voir les films avec des fantômes, ça me fait peur. Faut pas croire, je suis une fille sensible, avec de vrais sentiments !
Mais là, je ne sais pourquoi, soyons fous, j'ai même pas tremblé à la caisse, ni sur mon siège pendant les bandes annonces. Peut-être parce qu'un commentaire d'un internaute disait qu'il ne s'agissait point là d'un film d'épouvante à proprement parler, moa je crois tout ce qu'on me dit, même pas un gramme d'hésitation.
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Nous voilà donc embrigadé à suivre un écrivain raté pendant sa tournée de dédicaces. Sauf que là, il débarque dans une petite ville où les habitants ne souhaitent pas être dérangés. Tout y est dit. Il se retrouve à côtoyer le shérif de la ville, un brin dépassé ( et dont le bureau fait également office de morgue ) qui lui propose d'écrire un roman avec lui sur la mort étrange d'une jeune fille qui a un pieu dans le cœur. Pendant que le premier hésite et se demande si ce nouveau livre va pouvoir rebooster sa carrière, le second s'enflamme dans un scénario avec des vampires dedans. Là dessus s'ajoute les fantômes d'enfants assassinés il y a des années qui le visitent en rêve, une bande de jeunes gothiques vivant au rythme de hard rock et de poèmes de Baudelaire (dites Bowdelairrre en VO), un clocher à sept cadrans qui n'indiquent pas la même heure, et le spectre d'Edgar Allan Poe.
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Tant et si bien, qu'à la fin, je ne sais quoi penser.
L'intrigue est pourtant pas mal ficelée, les plans oniriques en noir et blanc avec quelques touches de couleur sont tout simplement magiques, et Val, même s'il a grossi depuis qu'il a perdu sa jupe rose, est Val !
En plus, je mettrais une mention spéciale au destin donné à l'appareil dentaire de la jeune Victoria !
Mais je ne sais pas.
Je ne sais pas pourquoi ce cher Francis nous a ajouté des morts à dents longues à cette histoire ! S'il s'agissait d'exorciser une peine personnelle dû à la perte d'un enfant, ou de nous conter la douleur et le traumatisme de l'innocence perdue, le thème du vampire m'a paru de trop. Le vampire, c'est la sensualité, c'est l'attirance du mortel pour l'au-delà, c'est le flirt avec le danger, c'est la volonté perverse d'immortalité, etc, non des psychopathes et des accidents du quotidien.
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Mais chacun son trip. Je respecte malgré tout. Et la seule chose que je peux dire suite au visionnage, c'est que je ne sais pas si j'ai aimé ou non. Perplexe je suis. Oui, c'est le mot.
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Une chose est sûre à ce propos, c'est que même si je fournis ici toutes sortes de boissons ingurgitables, il ne faut jamais Ô Grand Jamais mélanger le vin et les cocktails vodka. Jamais.